La Fête du Train de Meursault en 6 chiffres clés

La Fête du Train de Meursault se rapproche de l’arrivée les 10 et 11 décembre. Porté par des passionnés de la grande aventure ferroviaire, ce salon hors du commun présentera des réseaux plus vrais que nature. Quelques chiffres pour mesurer son importance, commentés par l’organisateur et maire du village Denis Thomas.

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Ils sont une bonne trentaine à mettre l’événement sur de bons rails. Des bénévoles habitués au rythme triennal de la Fête du Train, tenue pour la cinquième fois au centre sportif Hubert Rougeot. « Une année pour souffler, et deux pour préparer », sourit Denis Thomas. 35, c’est aussi le nombre de réseaux et dioramas présentés durant le week-end. « Exposer ici, c’est s’engager à présenter des œuvres jamais vues ou presque. Cela nous a permis d’atteindre un niveau d’exposition particulièrement relevé et de faire de Meursault une référence en matière de modélisme ferroviaire. » 

10 000

L’événement est une référence pour les ferrovipathes de toute la France, et on ne compte plus les têtes blondes (entrée gratuite -10 ans, 5€ -15 ans) fascinées par le p’tit train venues traîner leurs parents à Meursault. 10 000 personnes viennent ainsi sur le week-end, soit sept fois la population municipale ! Ce joyeux mélange des genres provoque « une alchimie entre un public familial et un rendez-vous de spécialistes ». Louis Schweitzer, l’ancien patron de Renault, est parait-il un habitué. Rod Stewart, pas fâché avec les vins de Bourgogne, a été aperçu incognito. Le thème de cette année ? « La ruralité, qui a particulièrement fait preuve de résilience, sera honorée par le thème des voies secondaires, ces chemins de fer départementaux, tellement poétiques. »

2 500

Le salon a pris de l’épaisseur au fil des éditions. 2500 m² sont organisés en « quais », car ici « le visiteur est considéré comme un voyageur prêt à aller de découverte en découverte » : le quai réseaux consacré aux dioramas, aux modules et aux clubs ; celui des artisans réservé aux entreprises et à tous ces pourvoyeurs de l’incroyable matière première nécessaire à la création des réseaux. Sans oublier le quai boursier, pour faire ses courses en matériel neuf et de collection, et le quai culturel garni des meilleurs libraires et artistes où l’on peut trouver l’affiche et le tableau de ses rêves.

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Comme le nombre de TER à s’arrêter chaque jour en gare de Meursault, « dans les deux sens », rapporte Denis Thomas. La gare du village a été entièrement rénovée mais le bâtiment imaginé par l’architecte Cendrier à l’époque du fameux PLM a gardé toute son authenticité. Même le bâtiment des marchandises est toujours sur pied. Il abrite le centre de tri de La Poste : « Avec d’autres, je me suis battu pour qu’il ne disparaisse pas », martèle l’édile, cheminot dans l’âme. Les 10 et 11 décembre, vous pourrez venir à Meursault en train puis emprunter des navettes gratuites entre la gare et le centre d’exposition.

12

Le mois de décembre est particulièrement stratégique. « Meursault, c’est aussi un village culturel. Le festival musical De Bach à Bacchus, l’hommage au tournage de la Grande Vadrouille qu’on perpétue, la Paulée de Meursault… Organiser le salon à cette période a un double objectif : faire travailler les hôteliers l’hiver et commencer à rêver à l’approche des fêtes. » Pari réussi, tant le village se remplit d’exposants, de passionnés et de familles pendant deux jours. 

39

39, v’là le Jura ! La Fête du Train 2022 accueille les voisins comtois avec bonheur. Le club ferroviaire de Franche-Comté va ainsi installer la gare de Saint-Claude à Meursault. Une maquette de 8 m de long à l’échelle 1/87e, la plus répandue. « C’est une gare très intéressante par son activité passée et sa géographie, à flanc de colline et en cul de sac sur le réseau, rapporte Jean Cuynet, le fondateur du club. Aujourd’hui, elle ne reçoit plus beaucoup de trains malheureusement, mais pendant longtemps elle a été un point central de la circulation ferroviaire en Franche-Comté. D’un côté, les trains qui venaient de Dijon et Dole. De l’autre, Lyon, Oyonnax. » 


Saint-Claude, modèle de gare
Jean Cuynet, ex-prof au lycée du Bois à Mouchard, auteur de nombreux ouvrages de référence sur le train en Bourgogne-Franche-Comté, a inspiré André Terrapon, un ancien cadre de la SNCF, dans le projet ambitieux de refaire au 1/87e, la gare de Saint-Claude. Les deux compères du Club ferroviaire de Franche-Comté ont, en une trentaine de mois, consacré pas moins de 5 000 heures de leur temps, sans compter celui des copains, à produire cette merveille qui sera l’une des attractions les plus spectaculaires de la Fête du train. À Jean la déco, à André la technique. Le résultat est là, réalisé uniquement et spécialement pour Meursault. Bois, contreplaqué, informatique sont utilisés pour reconstituer au plus près des rails cette gare emblématique de la Franche-Comté, le tout sous le contrôle d’un logiciel, car on n’arrête pas non plus le progrès.