Ils seront présents, le mercredi 31 janvier en soirée, au Palais des Congrès de Beaune. Pour la 15e édition de la San Vincenzo Dell’Amarone, trois domaines bourguignons évoquent le plaisir qu’ils auront à croiser leurs productions avec celles de leurs amis transalpins. Et ça donne envie.
L’Amarone désigne un vin de paille rouge produit à Valpolicella dans la province de Vérone. Un grand breuvage historique, imprégné de ses sols très particuliers qui résultent à la fois de la désagrégation des formations calcaires dolomitiques de basaltes et de dépôts morainiques et fluviaux d’origine volcanique, propices à la maturation des raisins. C’est aussi, à Beaune, le nom que le restaurateur survitaminé Alberto Iacono a donné à son établissement.
La festa des terroirs
Bourguignon depuis sa tendre jeunesse, ce dernier entretient pourtant savamment son accent chantant et sa verve à l’italienne. Entre deux « mon chéri » et des accolades en série, il cultive l’art de l’échange et de la convivialité, sans jamais se défaire de la référence amoureuse à son pays d’origine. Ce Claude Barzotti de la cuisine et de l’huile d’olive est rital, et il le reste ! Quitte à pousser le bouchon de sa passion des vins jusqu’à la création, il y a une quinzaine d’années, de la fameuse San Vincenzo dell’Amarone.
La grande festa burgondo-transalpine rassemble régulièrement plus d’une centaine d’exposants, vignerons mais aussi métiers de bouche et artisans, représentatifs aussi bien de la péninsule que de nos grands terroirs. À la San Vincenzo, on grume le vin, on découvre l’huile d’olive et les saveurs charcutières, on hume les fromages et, surtout, on fait d’incessants allers et retours entre les terroirs. Événement festif avant tout, ce rassemblement atypique et jouissif, au sens le plus direct du terme, attire même des vignerons bourguignons qui, pourtant, n’ont pas franchement besoin de s’afficher pour commercer.
C’est donc qu’ils viennent chercher autre chose que de la simple visibilité. Avec son fidèle complice Stéphane Colliat, amoureux de « l’état d’esprit de passionnés qui se dégage de la San Vincenzo », Alberto a su installer la bonne humeur qui lui ressemble.
La richesse du partage
Pour la pétillante Alexandrine Roy par exemple (domaine Marc Roy à Gevrey-Chambertin), la confrontation de son travail à celui de ses pairs transalpins est enthousiasmante : « J’aime les crus de Bourgogne, cela va de soi, mais on aura la possibilité de déguster les vins et les mets de nos amis italiens qui seront très bien représentés à cette édition ». De quoi motiver la mise en avant de plusieurs de ses cuvées, dont l’incontournable gevrey-chambertin clos prieur, signature du domaine.
Grand ambassadeur des Hautes-Côtes de Nuits, Didier Simon (domaine Guy Simon et fils, à Marey-lès-Fussey) sera quant à lui en bonne compagnie, avec ses Dames Huguettes, le climat emblématique du vignoble qu’il chérit. « Nos vins sont plus frais et abordables que les grands vins de la Côte et j’ai fait la première San Vincenzo grâce à un viticulteur italien », rappelle Didier. « Cela m’a permis de découvrir une autre viticulture aussi riche que la viticulture française, tout en vivant un vrai moment de partage. »
Une dimension multiculturelle que soulignera encore plus par sa présence, le charismatique Pascal Marchand (domaine Marchand-Tawse à Nuits-Saint-Georges). Le plus bourguignon des Québécois aime les voyages au long cours et signe des vins de belle facture. Il ne vient pas les mains vides. Dans son bénaton : « un beaune premier cru, un savigny-les-beaune blanc les Vergelesses, un gevrey-chambertin et… un quatrième vin qui sera une surprise ». Bref, pour en savoir plus, faudra en être.
Pour 45 euros seulement, chacun aura une réponse à sa curiosité et le plaisir de se nourrir autant de différentes cultures, via de belles quilles, de la charcuterie fine et de la cuisine savoureuse proposée par les nombreux cuisiniers convertis au culte de San Vincenzo.
👉 Entrée prix unique : 45 euros. Mercredi 31 janvier à partir de 19h, au Palais des Congrès de Beaune. Billetterie en ligne ici.
