L’École des Métiers Dijon Métropole sur la voie de l’emploi

Formations toujours plus professionnalisantes, mentions complémentaires adaptées aux tendances du marché : l’apprentissage répond à la demande de nombreux métiers à court de postulants. Passage en revue avec Gautier Regnier, adjoint de direction à l’École des Métiers Dijon Métropole.

Gautier Regnier, adjoint de direction à l’École des Métiers, plus particulièrement en charge du développement des formations. © Édouard Barra

La situation d’échec n’a rien de définitif. Surtout si l’on a entre 15 et 29 ans, soit l’âge de l’apprentissage. La période compliquée que nous traversons depuis 2020, paradoxalement, fait bouger les lignes dans le bon sens. Il y a du boulot et des compétences à glaner dans de nombreux secteurs. En premier lieu dans les métiers de bouche, la restauration et l’hôtellerie.

Strapontin de l’accessibilité

L’offre abonde mais la réponse n’est pas toujours à la hauteur. On convient désormais que le manque d’expérience est moins dommageable qu’une faille de comportement. Le diplôme et la culture générale ne font pas tout dans le démarrage d’une carrière, la révélation est toujours possible, stimulée par la motivation et l’immersion immédiate en entreprise. La question de l’échec stimule alors le bon sens. Un individu fait d’envies et de valeurs présente un comportement sain. Il aura certainement de bonnes dispositions à évoluer sur un plan technique. L’inverse est plus discutable.

« Nous ouvrons plusieurs formats de formation adaptés à la situation d’aujourd’hui », explique Gautier Regnier. L’adjoint de direction en charge de développement au sein de l’École des Métiers Dijon Métropole évoque ainsi un élargissement du spectre de l’apprentissage. Les strapontins de l’accessibilité se multiplient, les qualifications s’enrichissent de mentions complémentaires.

D’un bout à l’autre de la chaîne, l’apprentissage fait l’accordéon, passant au besoin du diatonique au chromatique, jouant sur la subtilité des demi-tons. L’apprenti ou le futur apprenti y trouve de nouvelles raisons d’aborder la partition de leur vie professionnelle.

Insertion et progression

À l’École des Métiers Dijon Métropole, deux sections pour l’obtention d’un titre professionnel vont ouvrir dès la rentrée prochaine, pour la cuisine et le service. Ces formations mobilisent l’apprenti sur 700 heures et nécessitent un prérequis fondamental : la motivation. « Elles constituent un marchepied vers l’envie d’apprendre et de poursuivre son évolution », précise Gautier Regnier.

Dans le même temps, les métiers se diversifient. La mention complémentaire répond à ces évolutions. Ce diplôme national délivre une qualification spécialisée à l’issue d’un CAP ou d’un BEP, qui facilite une ouverture sur le marché de l’emploi. Un boulanger peut se familiariser avec les pains variés et les pâtisseries. Une coiffeuse abordera plus précisement les notions de couleurs. Ces possibilités laissent entrevoir de nouvelles marges de progression et, c’est aussi le nerf de la guerre, des salaires d’un autre niveau.

Voie royale

L’École des Métiers décide pour sa part de rallonger deux filières. Après un CAP de cuisine, l’apprenti peut s’initier à l’art du « dessert à l’assiette ». Une polyvalence fort utile dans les établissements qui n’ont pas la surface suffisante pour intégrer un pâtissier. Même principe du côté des pâtissiers. Diplôme en poche, ils pourront renforcer leur talent dans le chocolat.

La quête du parcours progressif vise aussi le sommet de la pyramide de l’alternance, avec la réouverture annoncée d’un BTS Management Commercial Opérationnel, successeur de l’historique BTS Management des unités commerciales. Nous sommes aux portes du management, de la stratégie marketing et de l’autonomie opérationnelle. Une voie qui révèle les qualités des futurs dirigeants. Une voie qui démontre, une fois de plus, que le chemin de l’apprentissage n’est pas moins royal que les autres. Il suffit d’y croire et de s’en occuper. 


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