Les onze travaux de Médéric Levault, nouveau directeur de l’Agef de Nuits-Saint-Georges

Empruntant une voie largement ouverte par son prédécesseur Pierre Mostacci, le nouveau directeur de l’Agef de Nuits-Saint-Georges s’est donné pour mission de renforcer les valeurs portées par l’Esat emblématique de Nuits-Saint-Georges. Médéric Levault en a même fait une vocation.

Il y aura eu un avant et un après Pierre Mostacci. Dans un style qui lui est propre, l’ancien directeur de l’Agef de Nuits-Saint-Georges a conduit son établissement vers ce qu’il est aujourd’hui, au croisement de la vie professionnelle, du handicap et de la société nuitonne. Lui succéder est à la fois un confort et une gageure. Mais tout à fait dans les clous d’un profil atypique comme celui de Méderic Levault qui, après un parcours différent, s’est découvert un intérêt profond, pour ne pas dire une vocation pour la mission de l’Esat (Établissement et service d’aide par le travail).

Écouter, servir

Berrichon d’origine, Médéric Levault est marié à une ingénieure en agroalimentaire formée à Dijon. Il a connu une première carrière au sein de Bureau Véritas, devenant tour à tour contrôleur, directeur opérationnel puis directeur commercial à Reims puis à Dijon. Jusqu’au jour où « une perte de sens s’est imposée à moi, comme une question à laquelle je devais absolument répondre. »

L’homme savait déjà comment produire, vendre et diriger. Mais il avait « une petite appétence pour les situations délicates ». En consultant l’Apec (Association pour l’emploi des cadres), il finit par identifier le chemin à prendre, au service de ses valeurs. Écouter, servir, par exemple, sont en tête de liste de ces dernières. L’opportunité de prendre la direction d’un Esat à Arc-lès-Gray, il y a quelques années, lui donne raison. Cet établissement de sous-traitance industrielle, qui englobe une vingtaine de professionnels et près de 80 travailleurs handicapés, ouvre la voie.

C’est dans ce contexte qu’on lui propose un stage à l’Agef de Nuits-Saint-Georges, en janvier 2019. « Ma rencontre avec Pierre Mostacci a été déterminante », rappelle celui qui, très vite, comprend qu’il a un destin à partager avec cette structure. À Nuits-Saint-Georges, l’Esat accompagne près de 140 personnes en situation de handicap et emploie près de 70 salariés. En place depuis 2022, le nouveau directeur de l’Agef de Nuits-Saint-Georges ne veut pas révolutionner une formule qui a fait ses preuves mais, « tout en poursuivant le travail accompli », promet de « répondre à de nouvelles attentes dans un secteur en plein bouleversement, en proie notamment à des difficultés de recrutement ».

3 millions de pub !

Ici, les sujets sont pléthore. L’inclusion raisonnée, un accompagnement de haut niveau sont parmi les défis à relever dans un environnement en proie à ses propres complexités. L’Agef de Nuits-Saint-Georges, c’est en effet à la fois un foyer d’hébergement, des résidences, un service d’accueil de jour, de la restauration, du soutien médical ainsi qu’une panoplie de compétences professionnelles assumées par un public qui nécessite beaucoup d’attention. Un business différent des autres, certes, mais un business quand même !

Entre espaces verts, entretien des locaux, portage de repas, blanchisserie, menuiserie, métallerie serrurerie, imprimerie et conditionnement, les ouvriers nuitons produisent beaucoup et assurent, avec leur sueur, un chiffre d’affaires direct de plus de 1,5 millions d’euros. Dans le montage financier de l’Esat, cette partie n’a rien d’une affaire entendue. Même si elle demeure liée aux deux bonnes fées qui se sont penchées sur le berceau de l’association et couvrent en partie le carnet de commandes : les groupes Orange et La Poste.

Le Chemin Gourmand de Nuits-Saint-Georges le 25 juin

Qui sait, ainsi, que dans et depuis les ateliers de la rue Philippe Lebon, on a livré 8 000 repas en 2021, conditionné plus de 250 000 boîtes de pansements pour Urgo et encarté plus de 3 millions de publicités ? « Nous sommes compétitifs et compétents », martèle Médéric Levault, déjà bien engagé dans sa mission. 

Un engagement que notre groupe de presse partage bien volontiers à ses côtés, en étant à nouveau partenaire co-fondateur de la 11e édition du Chemin Gourmand. Cette balade rassemblera une nouvelle fois près de 1 800 participants sur les chemins de Chaux et de Nuits, le 25 juin prochain. En termes d’ancrage, on ne peut pas rêver mieux. D’autant que son résultat financier profite chaque année à l’épanouissement des usagers de l’Agef de Nuits-Saint-Georges.