Mobilité électrique : APRR inaugure une station nouvelle génération sur l’aire de Gevrey-Chambertin

APRR et AREA roulent à fond vers l’objectif « mobilité décarbonée » pour leur réseau autoroutier. Depuis fin novembre, l’aire de Gevrey-Chambertin est parmi les premières en France à profiter d’une station de recharge ultra-rapide.

Sur l’aire de Gevrey-Chambertin (A31), appartenant au réseau APRR, une station de recharge très haute puissance vient d’être inauguré. Une première en France pour l’opérateur Fastned. © Erolf Productions

Une station aux allures futuristes, dont l’ossature bois est coiffée de panneaux photovoltaïques au jaune bien prononcé… Depuis fin novembre, cet équipement original est opérationnel au niveau de Gevrey-Chambertin Ouest (A31), près de Montbéliard (A36), et sur les aires Pont Chêne d’Argent et Pont Val de Saône, du côté de Dole (A39).

Les autoroutes APRR et AREA viennent d’inaugurer ces quatre stations de recharge à très haute puissance (THP), construites et opérées par la société Fastned. Très présent en Europe, l’opérateur hollandais signe ici ses premières installations en France.

Au bout de cette année, 65 % des aires APRR/AREA seront dotées de cette technologie, la plupart du temps à très haute puissance. Toutes le seront d’ici fin 2022. Comme pour ses panneaux à dimension artistique, APRR conserve un rythme soutenu pour mailler ses quelque 2300 km d’autoroutes, « avec en moyenne l’ouverture d’un nouvel équipement tous les 15 jours ». Au passage, l’entreprise soigne directement son environnement: rappelons que son siège est établi depuis 1975 à Saint-Apollinaire. 400 de ses quelque 3500 collaborateurs y travaillent.

APRR/AREA, qui assume un réseau de plus de 2300 km, développe ainsi son propre réseau destiné aux véhicules électriques, dont le nombre en circulation est évalué à 630 000 en France. © Erolf Productions

« Envisager les déplacements longue distance avec sérénité »

En 2012, l’exploitant autoroutier avait gentiment débuté son plan de déploiement de points de charge. Les véhicules électriques concernés étaient encore confidentiels. Les choses ont bien changé. L’époque est à la mobilité décarbonée, et les progrès technologiques sont en train de bousculer notre perception de la voiture électrique. « Ce n’est plus seulement un véhicule citadin, c’est maintenant aussi une voiture qui permet de longs trajets », confirme Guillaume Hérent, directeur général délégué d’APRR/AREA. 

Sur chaque aire en question, quatre points de charge délivrent jusqu’à 300 kW chacun (tarif standard : 0,59 €/kWh). De quoi acquérir, selon les véhicules, jusqu’à 300 km d’autonomie en l’espace d’un café-croissant. « Le temps de recharge restaient jusque-là un obstacle pour de nombreux automobilistes. Ils peuvent maintenant envisager les déplacements longue distance avec sérénité. C’est une petite révolution et un pas de plus vers une autoroute décarbonée », précise encore Guillaume Hérent, qui sent bien que le vent souffle dans le bon sens : la part des véhicules électriques ne cesse d’augmenter en France. Elle représente désormais plus de 10 % des ventes. On estime à 630 000 leur nombre sur les routes du pays, alors que le Plan industriel « France 2030 » table sur une production de 2 millions de véhicules français électriques et hybrides à cet horizon. L’autoroute n’est qu’au début de son virage vert.