MuséoParc Alésia : tous les chemins mènent à César

Jusqu’au 30 novembre 2025, Jules César revient à Alésia à travers une grande exposition retraçant son parcours après la guerre des Gaules. Porté par une mise en scène captivante, on y découvre les multiples facettes de cet homme de pouvoir : général victorieux, stratège politique, instigateur de réformes sociales, grand bâtisseur, amant de Cléopâtre, et « dictateur perpétuel » assassiné en 44 av. J.-C

L’identité visuelle de l’exposition s’inspire des teintes des pigments antiques. ©Laura Bodenez

Peu d’expositions ont été consacrées à Jules César en France. Intitulée « César, tous les chemins mènent à Rome », celle proposée par le MuséoParc Alésia cette année, se distingue par son approche unique et ses prêts d’œuvres et d’objets provenant de nombreux musées.

Le tremplin d’Alésia

L’exposition montre bien en quoi sa victoire à Alésia en 52 av. J.-C. fut le tremplin vers son destin exceptionnel, le propulsant vers le pouvoir et contribuant à faire de Rome une superpuissance méditerranéenne. En 49 av. J.-C., après la fin de la guerre des Gaules, César franchit avec son armée le Rubicon, petit fleuve marquant la frontière entre la Gaule cisalpine et l’Italie, que nul ne peut franchir en armes sans l’autorisation expresse du Sénat. C’est à cette occasion qu’il aurait prononcé son fameux Alea jacta est Le sort en est jeté »), toujours utilisé de nos jours pour dire qu’un choix crucial a été fait et qu’il faut en accepter les conséquences. 

Le consul déclenche ainsi une guerre civile qui va l’opposer à Pompée et à ses partisans jusqu’en Afrique. Début 44, après avoir accumulé tous les pouvoirs, il est nommé dictator perpetuus  dictateur perpétuel »). Quelques semaines plus tard, il meurt sous les coups de poinçon d’un groupe de sénateurs complotistes.

Scénographie familiale

En conjuguant récit, œuvres historiques et technologies immersives, l’exposition plonge le visiteur dans une exploration captivante des huit dernières années de la vie de César. Suivant un « chemin » chronologique qui retrace les moments clés du destin du dictateur romain, une série de petits espaces permet d’éclairer ses choix, ses manœuvres politiques et ses détours calculés pour atteindre le pouvoir. Le tout servi par des projections murales dynamiques, des jeux de lumière bien maîtrisés et une identité visuelle inspirée des teintes des pigments antiques.  

Et, parce que l’exposition s’adresse à tous, le public est accueilli dès l’atrium par un jeu de l’oie géant reproduisant un plateau du XVIIIe siècle dédié à l’histoire de Rome. Une bonne manière de tester ses connaissances en famille ! Les plus jeunes (mais pas seulement) apprécieront les pauses ludiques offertes par les scénettes Playmobil® intégrées au mobilier tout au long du parcours. Enfin, à l’issue du parcours, un « espace de conclusion » prolonge la visite avec une table tactile donnant accès à la photothèque de l’exposition et à des activités pour enfants (puzzles, questions-réponses, coloriages, pochoirs, bandes dessinées). Autant de chemins différents que chacun empruntera à sa guise pour rejoindre la vie tumultueuse d’un certain Caius Iulius Caesar.