Peugeot x Lapierre : duel électrique entre 2 et 4 roues

La lionne sochalienne et la marque de cycles dijonnaise ont bien des raisons de s’entendre. La preuve en image avec Clément Amadieu, responsable de l’étonnant showroom Lapierre Experience Center, et Olivier Dumon, le directeur des concessions Peugeot Dijon.

Attention, acrobatie réalisée par un professionnel. Pour la photo, Clément Amadieu cabre un Overvolt AM 5.6, dernier né de la gamme tout-terrain Lapierre. Un beau bébé à assistance électrique, fort bien conçu, idéal pour s’échapper dans les montagnes du Jura… et un peu moins quand il s’agit, quasiment à l’arrêt, de le confronter ainsi à une 308 SW. Pas grave, le jeune responsable du Lapierre Experience Center joue le jeu. En face, Olivier Dumon, fraîchement installé comme directeur des concessions Peugeot Dijon, fait connaissance.

Gaston et Armand

Lapierre et Peugeot sont faits pour s’entendre. Le premier a des vélos dans la tête depuis 1946, du temps béni de Gaston Lapierre. Repositionnée, la marque familiale a acquis une réputation mondiale. C’est particulièrement vrai dans le sport de haut niveau, avec les exploits des forçats de la route de la trempe de Thibaut Pinot. La team FDJ et son champion franc-comtois sont des fidèles de la marque dijonnaise. Passée sous le giron du spécialiste hollandais Accell, l’entreprise a toujours son siège ici. Son usine historique au sud de la métropole produit encore 25 % des 100 000 vélos annuels.

Peugeot revendique lui aussi une histoire d’amour avec les cycles. Ne pas oublier que dès la fin du XIXe siècle, à Valentigney (Doubs), Armand Peugeot, jeune ingénieur revenant d’un voyage fondateur en Angleterre, préfigurait son empire automobile avec des vélocipèdes et des tricycles. Des années plus tard, le groupe Chopard, installé à Besançon, est devenu le premier distributeur national de la marque au lion. Il est naturellement très implanté en Bourgogne-Franche-Comté. « Du point de vue historique et sur le plan des valeurs, il y a donc des affinités évidentes. Nous avons le souci du beau et de l’innovation », résume Olivier Dumon. Lapierre est aussi un client fidèle. L’entreprise a le souci d’équiper ses cadres commerciaux avec différents modèles Peugeot, et ses équipes techniques profitent d’utilitaires électriques. « Nous sommes fiers de travailler avec des entreprises locales et respectueuses de leur histoire. Il y a encore des choses à construire ensemble, notamment au niveau événementiel. »

Phénomène électrique

Clément, qui a reposé ses deux roues au sol entretemps, ne peut que valider le propos. Ce Toulousain d’origine est arrivé quasiment à la naissance, il y a cinq ans, de ce showroom à l’architecture hors du commun. « Être une marque locale, avec ce niveau d’excellence, est le premier argument qui séduit nos clients, qu’ils viennent de Dijon ou de Haute-Marne », précise le responsable, tout en faisant visiter ce bel espace de 500 m2. Ce dernier fut littéralement pris d’assaut au plus fort de la pandémie : « Nous devions recevoir individuellement et la queue allait jusqu’au bout du parking. Deux heures d’attente et ça ne désemplissait pas ! » Cette anecdote dit tout du phénomène vélo, notamment électrique. Garée juste en face, la lionne au moteur hybride reste silencieuse mais n’en pense pas moins…