Romain Lamia remet ça le 17 juin

© Clement Bonvalot
© Clement Bonvalot

Romain Lamia joue à guichet fermé mardi et mercredi soirs de cette semaine au Théâtre des Feuillants. Il a donc décidé de reconduire une nouvelle date le 17 juin. Trois ans après son premier album, l’auteur-compositeur-interprète dijonnais nous revient avec un nouvel opus. De la bonne « variété » à l’ancienne, qui sonne de plus en plus Michel Berger. Et pour cause, ayant réussi à embarquer les musiciens du légendaire créateur dans sa nouvelle aventure, Romain est plus motivé que jamais à jouer (et à composer) dans la cour des grands.

Par Geoffroy Morhain – Photo : Clément Bonvalot

On s’était dit rendez-vous… » pas dans dix ans pour Romain Lamia, mais rue Jarlier, une venelle de Saint-Tropez qui a inspiré l’artiste récemment, lui qui partage désormais son temps entre Dijon, Paris et le Sud de la France.

A Dijon, dans son studio d’Hauteville plus précisément, Romain compose et s’occupe de la production de ses projets essentiellement. A Paris, « là où sont les studios et les musiciens », il conceptualise, arrange, enregistre… à l’image de son nouveau disque, en partie réalisé aux studios Malambo de Bois-Colombes, « au clavier d’un Steinway, sous les photos des pianistes de renom passés par là : Vladimir Cosma, Michel Legrand, Véronique Sanson… Ça en impose ». Dans le Sud de la France enfin, Romain aime à venir l’hiver «pour [s]e ressourcer et composer au calme, en solitaire face à la mer », mais aussi l’été « pour retrouver le Tout-Paris, le monde du showbiz, et profiter de l’ambiance “vacances” propice aux rencontres. » C’est ainsi qu’il a découvert les secrets du vieux Saint-Trop’, la rue Jarlier notamment : « C’est une ruelle à l’écart des “people” où j’aime me réfugier pour réfléchir à mes textes et à mes arrangements, enveloppé dans la chaleur de ses murs de pierre et de ses couleurs. »

L’équipe au Top

Ce faisant, Romain Lamia nous livre un deuxième album dans la veine du premier, mais plus abouti et plus ensoleillé. Un Romain toujours aussi sincère et généreux, qui réfute le statut de « chanteur romantique » généré par le clip d’Une petite histoire, la ballade phare de sa première production, mais assume pleinement son amour de la « musique de variétés ». « Un genre appauvri et amoindri, selon lui, qui doit retrouver ses lettres de noblesse en même temps que de vrais textes. De nos jours, le terme “chanteur de variétés” est presque devenu une insulte, on oublie un peu vite le talent des Polnareff, Berger et autres grands génies de la chanson française. » Dans cette optique, quoi de mieux que de s’entourer des musiciens du « pape de la variété » qu’était Michel Berger ? A la suite du batteur Claude Salmieri, son collaborateur de longue date, Romain Lamia a réussi le tour de force de remonter, pour la première fois depuis 1993, l’équipe du pygmalion de France Gall autour de lui, avec à sa tête le cultissime Jannick Top (bassiste et arrangeur pour les plus grands, de Ray Charles à Johnny Hallyday).

Une formation de choc et de charme, que l’on pourra apprécier sur scène à l’occasion de trois concerts qui s’annoncent comme des retrouvailles avec le public dijonnais. Plus de deux heures de spectacle assurées, avec du rythme, des mélodies et l’énergie de Romain en prime. «Ça balance pas mal par ici…»

 * Album Rendez-vous rue Jarlier (14 titres) en vente dans le commerce, en téléchargement sur internet ou sur commande via le site de l’artiste (20 euros frais de port inclus). Concerts les 17 et 18 mars (complet), puis le 17 juin, au théâtre des Feuillants à Dijon (20 euros la place). Plus d’infos sur www.romainlamia.fr