Les piliers de L’Audace d’Entreprendre #4 : le rebond avec Frédéric Liotard

Découverte, création, reprise et rebond forment les grandes étapes de la vie d’un entrepreneur. L’Audace d’Entreprendre en a fait sa matrice, en fédérant de nombreux réseaux d’accompagnements régionaux et partenaires spécialistes du sujet. Parole à Frédéric Liotard, président de 60 000 Rebonds Bourgogne-Franche-Comté.

Lorsque l’entreprise chute, l’entrepreneur, lui, ne doit pas tomber. C’est le combat de 60 000 Rebonds, porté en Bourgogne par Frédéric Liotard. Un plaidoyer pour le courage de se relever, main dans la main. ©Franck Putigny/DBM

« La réussite, c’est savoir vivre ses échecs avec sagesse et partager ses succès avec ivresse. » Cette maxime de son cru, Frédéric Liotard la revendique à peine mais la répète souvent. Président de 60 000 Rebonds Bourgogne et du Groupe Active, il se bat pour un changement de regard sur l’échec entrepreneurial. « En France, on stigmatise encore trop l’échec. Au sein de 60 000 Rebonds, il devient un point de départ. »

60 000 Rebonds accompagne les entrepreneurs post-liquidation. Ces hommes et femmes ont tout perdu : entreprise, emploi, capital, confiance en eux, famille parfois. « Notre première mission, c’est de leur tendre la main », estime le président.

L’accompagnement dure deux ans maximum. Il repose sur un binôme : un coach professionnel certifié et un parrain ou marraine entrepreneur. Le premier aide à la reconstruction personnelle, à l’acceptation de l’échec. Le second guide vers un nouveau projet, souvent de nature différente. « 70% des personnes que nous accompagnons repartent en salariat, 30% recréent une entreprise. Ils sont souvent mieux armés pour le faire », note-t-il.

L’association suit, nationalement 1 500 personnes, 135 dans la Région. Elle organise aussi des groupes mensuels d’échange, car le pire ennemi de l’entrepreneur, c’est la solitude. « Beaucoup de dirigeants tombent à cause d’elle. La solitude est un poison sournois », analyse Frédéric Liotard.

Au-delà de l’accompagnement, l’association mène un combat culturel. « Il faut que les Français, les jeunes en particulier comprennent qu’échouer n’est pas honteux. C’est parfois la seule façon d’apprendre », conclut-il.