Campus#2 à Dijon : on sait qui occupera le bâtiment

Après l’officialisation du projet de campus santé métropolitain, Campus#2, DijonBeaune.fr vous révèle les premiers occupants de ce futur bâtiment de 9 000 m2.

À Dijon, Campus#2 c’est un bâtiment de 9 000 m2 qui accueillera de nombreuses structures, notamment dans le domaine de la santé. © Patriarche Augmented Architecture

On connait déjà les premiers occupants du futur « bâtiment totem » de la filière santé de la métropole dijonnaise. À Dijon, Campus#2 de son petit nom sera un bâtiment de 9 000 m2 dédié à cette filière, à l’incubation et à la maturation de startups et à la formation.

C’est ce segment qui répond le premier à l’appel : l’organisme d’enseignement supérieur et de formation professionnelle CESI, actuellement installé au Cap Vert à Quetigny, va occuper 3 000 m2 du futur édifice. L’école propose des formations supérieures, masters, doctorats, formations d’ingénieurs dans les domaines de l’industrie, du BTP, de l’informatique & numérique, et en RH & Management.

Livraison prévue en 2025

À ses côtés, on trouvera un autre organisme de formation, plus spécifiquement orienté santé : IMT, à Tours, le leader français de la formation aux métiers industriels des secteurs pharmaceutique, biotechnologie, cosmétique et diététique. L’école occupera environ 400 m2 de locaux. « Nous sommes également en discussion avec deux autres partenaires, pour environ 700 m2 de surface », précise Danielle Juban, vice-présidente de Dijon métropole en charge du développement économique, de l’attractivité, des foires et salons.

La seconde phase du déploiement du campus métropolitain dijonnais a été officiellement lancée le 13 mars dernier, lors de l’annonce par la Métropole du choix du groupement d’opérateurs privés conduit par le groupe Patriarche Augmented Architecture pour conduire ce projet. Celui-ci prévoit, à l’horizon 2025, la construction d’un bâtiment écoconçu de 9000 m2, à côté des implantations dijonnaises de l’ESTP (École supérieure de travaux publics) et d’ESEO (École supérieure d’électronique de l’Ouest), première tranche du Campus métropolitain.

Patriarche investit 24,6 millions d’euros

Ce bâtiment, situé au croisement du boulevard Jeanne-d’Arc et de la rue de Mirande, aura vocation à être le futur « lieu totem » de la santé à Dijon, regroupé dans l’association Santenov. Patriarche estime son investissement à 24,6 millions d’euros (hors taxes). La Métropole met, dans un premier temps, le terrain à disposition avant de le proposer à la vente à l’issue d’un prochain Conseil métropolitain.

Outre ses espaces dédiés à la formation, l’immeuble Campus#2 de Dijon se veut également un incubateur à startup de santé, ainsi q’un espace de bureaux et de coworking. Walter, filiale de Patriarche, gérera la mise à disposition de bureaux, tandis que 1Kubator s’occupera de l’incubation et de l’accélération des jeunes pousses. « Le modèle économique du groupe Patriarche nous a séduit : ils ont une vraie expertise dans la création d’espaces de ce type, et ils officient à la fois comme promoteur, concepteur, exploitant, et investisseur. Leur modèle économique est basé sur la prise de participation dans les startups qu’ils accueillent. Ils travaillent d’ailleurs à la mise en place d’un fonds d’investissement à cet effet », détaille l’élue métropolitaine.

Un espace dédié aux startups

Environ 1 000 m2 du bâtiment seront dédiés aux startups. L’objectif affiché est d’en accompagner 3 à 4 à l’année, durant les premiers temps de fonctionnement du Campus#2 à Dijon. Près de 1 600 m2 de bureaux seront mis à dispositions des entreprises désireuses de s’implanter ou de poursuivre leur développement incubé. Une personne à plein temps devrait être recrutée pour animer cet « espace entrepreneuriat ».

De Santenov, l’association qui regroupe les entreprises dijonnaises de la santé, l’Université, les laboratoires spécialisés et les établissements de santé (CHU, Centre Georges-François Leclerc…), la Métropole attend une implication dans ce futur bâtiment totem. « Nous espérons que nos grandes entreprises comme Urgo (ndlr, dont le siège social de sa branche healthcare va s’installer dans le futur centre Dauphine à Dijon), Crossject, AdhexPharma, Inventiva s’investiront dans ce projet, qu’elles participeront, par exemple au mentorat des startups. Voire qu’elles investiront dans celles-ci pour créer un cercle vertueux qui sera bénéfique à tous », confie Danielle Juban.

La filière santé dijonnaise regroupe une centaine d’entreprises, employant près de 4 000 personnes et réalisant un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 1,2 milliard d’euros. Elle compte également une quinzaine de laboratoires de recherche hospitalo-universitaires et autour de 900 chercheurs.