DBM n°97 : Beaune, ses héros, ses autos… un numéro de génie !

Le nouveau numéro de DBM vient de sortir. Il plonge dans la grande histoire beaunoise, au contact de ses génies, et s’intéresse à la passion automobile qui contamine la ville dans le cadre de Prestige Auto Beaune (12-13 et 14 mai prochains). À lire dès maintenant !

DBM n°97 fait la part belle aux génies beaunois, dans le cadre de l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Beaune jusqu’à fin août.

Vous n’allez pas le croire. Beaune se gargarise du génie de certains de ses administrés, sortant 23 d’entre eux du chapeau de l’histoire pour les exposer jusqu’à la fin du mois d’août. Mais l’événement se heurte de plein fouet au titre d’une pièce programmée mi-avril par le théâtre de la ville : Le bal des couillons.

Ce bal évoque la rencontre improbable et inévitable entre un avocat parisien stressé et un paysan rustique hanté par la disparition de sa Germaine. Rien d’extraordinaire dans le scénario. Quelques lieux communs sans doute à attendre des dialogues. Mais la pièce, dans sa construction entendue, enseigne que le plus doué avec les mots et les maux de la vie n’est pas toujours celui que l’on croit. Et la coïncidence qu’elle met au jour en croisant la belle exposition du musée des Beaux-Arts, pose forcément une double question philosophique : c’est qui le génie, c’est qui le couillon ?

Monge, Marey, Ziem, Chevrolet…

D’un côté, on vous sert un menu de haute volée artistique, scientifique et intellectuelle : Gaspard Monge, Etienne-Jules Marey, Félix Ziem, Marie Favard, Louis Chevrolet, etc. Des gens, principalement des hommes (c’est d’époque), qui incarnent le défi et la réussite, l’audace et la persévérance. En un mot comme en cent, le génie. Ce dernier a tour à tour le cerveau doué pour les mathématiques ou la physiologie, le talent d’une grande comédienne, la lumière incroyable que seul un grand peintre va chercher. Ils sont nos héros. Ils ont marqué leur époque.

Mais notre petit paysan du Bal des couillons, il a quoi lui ? Il a peut-être ce que les autres n’ont pas, fussent-ils des génies adulés par le peuple. Il a du cœur. Il voit le bien chez l’autre, sans penser à mal. Il comprend la douleur. Il aime sans retour. Il est discret et foncièrement bienveillant. Il est doué de l’intelligence émotionnelle.

Et vous, à choisir entre les deux, vous prendriez quoi ? L’aura du génie qui fascine les masses ou la profondeur du couillon qui quittera cette terre en laissant derrière lui un champ de fleurs ? On vous laisse réfléchir à ça, cher lecteur…

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