Pascal Gervaize, monsieur matinales de France 3 BFC

L’homme à la veste bleue de France 3 Bourgogne-Franche-Comté a largement trouvé ses marques depuis qu’il a pris les rênes de la quotidienne du matin, Ensemble c’est mieux. Rencontre avec Pascal Gervaize, heureux couteau suisse de l’audiovisuel.

Pascal Gervaize anime Ensemble c’est mieux, l’émission quotidienne du matin sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté © Jean-Luc Petit

Sa marque de fabrique, la gentillesse, l’écoute des autres, l’envie de partager. Une seconde nature chez lui. Depuis qu’il anime Ensemble c’est mieux, l’émission quotidienne du matin sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, Pascal Gervaize est entré en douceur dans la maison des gens. À sa manière, sans forcer la porte, ne faisant que s’intéresser à ce qu’ils font.

« Je suis pleinement revenu à la télé à l’âge de 50 ans, en 2017 », s’étonne encore cet éternel jeune homme à la veste inexorablement bleue. Pascal Gervaize (« avec un Z », se plait-il à répéter) a connu un parcours agité entre le micro et la caméra. « Je suis un enfant de la FM, un couteau suisse de l’audiovisuel. » Adolescent, déjà, il s’aventurait à prendre la parole dans le studio d’une radio pionnière à Arcachon.

Un parcours intuitif l’attend alors. Avec la période exaltante des radios libres, des passages à Fun, RFM, NRJ et Europe 2. Puis vingt-cinq ans de Radio France entre Vaucluse et Bourgogne, où il fut tour à tour journaliste, animateur, reporteur et responsable d’antenne. Longtemps Monsieur Météo à la télé aussi. Les ondes n’ont plus de secret pour lui. Mais il restera à jamais, au fond de lui, ce supplément d’âme de l’ancien GO du Club Med qu’il fut, plaçant la rencontre et la curiosité des autres au-dessus du lot. Ce, au gré d’événements inoubliables qu’il animera comme l’inauguration du Zénith de Dijon, le championnat de France des desserts, le mondial des Chefs et même, sans doute en clin d’œil à la couleur de sa future veste télévisuelle, le championnat du monde de vitesse à la voile !

La télé a de l’avenir

Du lundi au vendredi, depuis quatre ans, Pascal Gervaize s’impose dans les foyers, armé de son flegme bienveillant. « Quand Samuel Peltier (ndlr, ancien directeur de France 3 BFC aujourd’hui à la tête de la station PACA) m’a proposé l’émission, j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de la radio », résume Pascal. L’aventure du petit écran, dans le contexte présent, ne manque pas de piquant il est vrai. La quotidienne de la télé régionale a un vrai public, qui se gagne au bénéfice d’une grande sincérité. Sinon, ça ne marche pas.

L’effet Covid est passé par là. France Télévisions s’inscrivait avant ça dans un esprit de reconquête territoriale et de décentralisation de la programmation. La chaîne redonne alors du pouvoir à l’info locale. L’homme en bleu savoure : « En septembre on fera quelque chose de plus interactif, une sorte de Télématin à la sauce régionale, qui permettra de donner une vraie visibilité aux acteurs de la région. » La mutation se fera avec des technologies en phase avec l’époque, légères et mobiles, plus immersives. Là aussi, un bouleversement s’annonce.

Des gens, encore des gens, toujours des gens. Dans la culture de l’image, encore plus ailleurs, la recette du succès repose sur l’art de la rencontre. Sur ce terrain, Pascal Gervaize ne craint personne. Il ne regrette pas, d’ailleurs, d’être passé du micro à l’écran : « Contrairement à ce que d’aucuns voulaient faire croire, il n’y a pas si longtemps, en misant sur l’interactivité et le multimédia, la télé a tout l’avenir devant elle. » C’est un couteau suisse qui le dit.