« Verdure », une expo photo belle comme chou à la Cité de la gastronomie

Jusqu’au 21 juin, les compositions végétales d’Isabelle Smolinski donnent un air de printemps au hall d’accueil de la Cité de la gastronomie. Une ode artistique à la beauté brute des légumes, des fruits et des fleurs de nos jardins, magnifiés sur fond noir par la photographe dijonnaise.

Sous l’objectif d’Isabelle Smolinski, une simple laitue se transforme en un bijou de la nature, une feuille de chou rouge prend l’allure d’une étoffe pourpre moirée, des rameaux de verveine en fleur rappellent les entrelacs d’une élégante frise antique… Sur les panneaux Dibond 60 x 90 cm disséminés dans le grand hall d’accueil de la Cité de la gastronomie, fruits et légumes, mais aussi graines et fleurs deviennent d’obéissants modèles photo qui se répètent tels les motifs d’une ancienne toile de Jouy : ici, des fleurs d’amandier font la farandole avec des grains de riz et des noisettes ; là, des calendulas orange vif s’acoquinent avec des pois cassés vert tendre et des baies de godji violacées.

Du marché au studio

En la matière, la photographe n’en est pas à son coup d’essai puisque l’art culinaire, l’art floral et les végétaux sont ses sujets de prédilection depuis ses études aux Beaux-Arts de Dijon, puis à l’école des Gobelin. Après l’illustration du livre Dijon et ses confiture (éditions Liralest) et une exposition déjà autour du végétal à l’hôtel de Vogüé en fin d’année dernière, la voilà qui remet le couvert avec ses natures mortes aussi immersives que pleines de vie. Comme un chef cuisinier fait son menu en fonction du marché, Isabelle Smolinski fait ses photos en flânant autour des étals ou chez des maraichers comme Le Jardin des ducs à Dijon. Elle rentre ensuite chez elle au plus vite pour les préparer et leur faire une beauté, avant de les exposer à la lumière naturelle dans le studio de prise de vue aménagé chez elle. « Il faut donner l’envie de les manger des yeux » dit-elle, ce qui ne l’empêche pas de passer ensuite en cuisine afin de les déguster dans l’assiette. Plus que jamais, le beau est ici l’ami du bon. Pour prolonger le plaisir, des tirage 13 x 18 cm de la photographe sont en vente à la boutique culturelle de la Cité de la gastronomie.