À quoi ressemblera le Parc Eiffel à Dijon, prévu pour fin 2025 ?

Dijon vient de dévoiler les grandes lignes du futur Parc Eiffel, prévu pour la fin d’année 2025 au port du canal. Près de 200 habitants des environs étaient présents à une réunion publique d’information.

Le futur parc urbain Eiffel englobe le port du canal à l’entrée sud de Dijon. © In Situ

Il y a foule, ce mardi soir, à l’Orangerie du Jardin de l’Arquebuse. Près de 200 habitants des quartiers du port du canal s’assemblent pour une réunion publique consacrée au futur parc Eiffel, présenté par l’adjoint dijonnais en charge de l’urbanisme, Pierre Pribetich. S’étendant sur 7 ha, englobant le port du canal, ses abords et l’île aux oiseaux, le parc sera le troisième plus vaste de Dijon, après ceux de la Colombière (34,4 ha) et de la Toison d’Or (9,5 ha).

Le programme s’inscrit dans une opération urbaniste bien plus large : la requalification de l’avenue Jean Jaurès. « À Dijon, le XXe siècle a été celui du nord, le XXIe siècle sera celui du sud, avec l’opération grands vergers du sud, qui réurbanisera, sur deux à trois décennies, près de 7 km de l’avenue Jean-Jaurès », a détaillé l’adjoint en charge de l’urbanisme. La Cité de la Gastronomie et du Vin s’inscrit dans le prolongement du futur parc, et comme le point de départ de la pénétrante rue Monge, qui sera, elle aussi, prochainement requalifiée.

Événements, grands jeux et guinguettes

Le nouveau parc Eiffel prend place sur un espace déjà largement végétalisé, dont les principaux arbres seront conservés, d’autres étant ajoutés, après une étude pour sélectionner les essences appropriées. Il se divise en trois zones, ou trois ambiances.

Le long du quai Nicolas Rolin, le parking de stationnement à deux entrées sera supprimé, remplacé par le « jardin des grands jeux », qui accueillera des équipements ludiques pour les enfants, et adultes. « Nous allons désimperméabiliser 6 700 m2 », assure Pierre Pribetich. Au niveau de l’obélisque, un espace événementiel largement découvert, susceptible d’accueillir, comme la place de la Libération, diverses manifestations, va être mis en place. Enfin, le « quai des guinguettes » sera dévolu à la détente autour d’un verre, avec la possibilité, sans doute, d’esquisser quelques pas de danse à l’occasion. L’île aux oiseaux, véritable petite réserve naturelle, sera laissée intacte, mais la possibilité de petits bateaux électriques pour s’en approcher n’est pas écartée. La sculpture du Rêve Ailé de Robert Rigot, rendant hommage à la jeunesse sur place de l’ingénieur Eiffel, fera partie du projet, comment l’avaient déjà assuré la ville dans nos colonnes.

Au niveau de l’obélisque, un espace événementiel largement découvert permettrait d’accueillir diverses manifestations. © In Situ
Un espace guinguette, comparable à ce que les Dijonnais connaissaient avec la Péniche Cancale désormais fermée, est prévu aux abords du port. © In Situ

Début des travaux à l’automne 2024

Les travaux du parc Eiffel à Dijon débuteront à l’automne 2024 et s’étaleront sur une année. L’inauguration officielle devrait se tenir durant l’automne-hiver 2025. Une seconde tranche de travaux est envisagée à partir de 2026, pour aménager 3 ha supplémentaires au niveau du quai Navier, qui fait face au quai Nicolas Rolin. Le programme, dans sa première phase, mobilise un budget de 9 millions d’euros, l’opération globale avec l’éventuelle phase 2 se chiffrant à 10,8 millions d’euros.

Dans la salle, si la perspective de plus d’espaces verts semble réjouir la majorité, des inquiétudes se manifestent. « Vous supprimez du stationnement, mais nos commerces ont besoin que les clients puissent accéder. Le parking que vous supprimez quai Nicolas Rolin, est lui aussi très utilisé par les résidents qui y laissent leur voiture le soir », a lancé une représentante des commerçants du quartier.

Le projet prévoit la suppression de 111 places de stationnement. « Il y a 280 places actuellement, dont 169 sont conservées. Le grand parking du quai Nicolas Rolin disparait, mais les stationnements, en face, près des commerces, sont bien là. Nous supprimons également 25 places le long de l’avenue Jean Jaurès. Et il existe des stationnements en ouvrage, comme le parking Monge », a répondu Dominique Martin-Gendre, élue en charge de la propreté de la ville, des travaux, des équipements urbains et mobilités.

Autre inquiétude, appuyée, de l’assemblée : la sécurité. Le port du canal est, les soirs d’été, un endroit très animé. C’est également un lieu de trafics en tout genre, au grand dam des riverains. « Il faut distinguer les problèmes liés à l’alcoolisation, que l’on rencontre en été, et la question des dealers. La police municipale passe régulièrement et l’aménagement du parc Eiffel permettra de mieux éclairer, et donc de sécuriser les espaces du port du canal », a répondu, sans forcément convaincre, Christophe Avena, élu du quartier des Bourroches.