François Sauvadet et le Savoir-faire 100% Côte-d’Or : une « identité heureuse »

Alors que la marque Savoir-faire 100% Côte-d’Or a dépassé les 450 agréés et compte de plus en plus de chefs ambassadeurs, DBM fait le point avec François Sauvadet, président du Conseil départemental, à l’initiative de cette marque territoriale qui, dit-il, traduit pleinement une « identité heureuse ». 

François Sauvadet est toujours présent au marché 100% Côte-d’Or, dans les Jardins du Département. © Philippe Bruchot / CD21

Le cap des 450 agréés, un réseau de chefs ambassadeurs, des collèges concernés… La marque Savoir-faire 100% Côte-d’Or roule à vive allure. Comment changer encore de braquet ?

François Sauvadet : « Nous venons de passer le cap des 450 agréés, à l’issue du 12e comité d’agrément fin novembre. Nous comptons désormais 16 chefs ambassadeurs parmi les plus réputés de notre département. Nos filières phares se structurent. Je pense au lait et au fromage Côte-d’Or, à la filière porcine avec le jambon persillé 100% Côte-d’Or, à la filière brassicole avec la culture du houblon 100% Côte-d’Or. Localement, la marque est bien identifiée par les consommateurs et reconnue pour les valeurs qu’elle véhicule. L’enjeu est donc de capitaliser sur ces atouts pour que la marque devienne un véritable marqueur territorial d’attractivité. Et puisque vous parlez de braquet, je vois un formidable clin d’œil avec le retour du Tour de France en Côte-d’Or et au passage de la Flamme olympique. Ces deux évènements à retentissement mondial seront de formidables vitrines pour le 100% Côte-d’Or !

Le rythme annuel d’une centaine de nouveaux agréés est-il compatible avec la cohérence de la marque sur le long terme ? 

Nous n’avons pas d’objectif quantitatif. La cohérence de la marque, c’est la qualité. Que ce soit pour les producteurs, agriculteurs, commerçants, restaurateurs, artisans, boulangers, hôteliers, entrepreneurs… qui en bénéficient et qui disposent d’une marque distinguant et valorisant une production ou un savoir-faire emblématique de la Côte-d’Or. Ou pour les consommateurs qui ont l’assurance de produits de qualité issus du territoire départemental et qui souhaitent s’engager dans une démarche responsable en favorisant le recours aux produits locaux. On constate une réelle adhésion des professionnels, tous corps de métiers confondus. Désormais, on nous sollicite pour bénéficier de la marque ! Le rôle du comité n’est pas seulement d’agréer toujours plus de candidats, c’est de veiller au respect du cahier des charges et de mener des audits pour s’assurer que la marque reste un gage de qualité et d’authenticité pour le consommateur. Nous avons confié cette mission au bureau Veritas. 

En tant que président de l’Assemblée des Départements de France, François Sauvadet échange forcément avec ses collègues. L’initiative côte-d’orienne a-t-elle encouragé d’autres départements ? Verriez-vous d’un bon œil le Savoir-faire 100% Saône-et-Loire, Jura, etc… 

Il est vrai que notre marque suscite beaucoup d’engouement parmi mes collègues présidents de départements ! J’ai reçu plusieurs délégations ces derniers mois, de Maine-et-Loire et du Puy-de-Dôme tout récemment, qui voulaient en savoir plus sur le Savoir-faire 100% Côte-d’Or et plus largement sur notre politique autour de l’alimentation de proximité et notre politique d’attractivité. Beaucoup de départements se sont engagés dans une démarche de marketing territorial, mais les approches sont différentes. Ne serait-ce que dans la région : Route 71 en Saône-et-Loire est très axée tourisme, Haute-Saône La Course en tête tournée vers le sport et le cyclisme en particulier, Made in Jura orientée développement économique. Ce que nous souhaitions développer avec la marque Savoir-faire 100% Côte-d’Or, c’est le côté « identité heureuse », qui traduit totalement notre état d’esprit : valoriser toute l’excellence côte-d’orienne et contribuer à sa prospérité sur 100% du territoire.  

Le dernier Salon de l’agriculture était pour vous l’occasion d’annoncer la naissance d’un « Club Côte-d’Or » à Paris. Quel est le sens de ce nouveau marqueur territorial et comment se déploie-t-il ?

La marque est installée localement et nous souhaitons maintenant la faire connaître au-delà des frontières. Il faut fédérer sous une même bannière tous les acteurs. Notre marque en est la preuve, car sans la mobilisation des chambres consulaires et de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) aux côtés du Département, nous n’aurions pas rencontré le succès que nous connaissons. Le Club Côte-d’Or vise cette même émulation collective, en réunissant tous les amoureux de notre beau département. C’est un outil au service de l’attractivité de la Côte-d’Or pour mieux faire connaître nos atouts auprès de relais nationaux. Nous avons la chance d’avoir des parrains prestigieux et des membres reconnus : Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, Christophe Navarre, président de Vinexpo, Christian Mantei, président d’Atout France, ou encore Kelly Simon, fondatrice de Paris je te quitte pour ne citer qu’eux. Ils sont tous très sensibles à notre démarche autour du bien manger et du bien vivre en Côte-d’Or et donc de précieux ambassadeurs de notre département. »