La fromagerie Gaugry va mettre du brillat-savarin sur son plateau

Jusque-là spécialisée dans les fromages à croûte lavée comme l’époisses ou le soumaintrain, la fromagerie Gaugry à Brochon va s’agrandir pour produire du brillat-savarin. Le groupe Lincet auquel elle appartient va investir 25 millions d’euros dans un nouvel atelier entièrement dédié au fameux triple-crème bourguignon, et quasi tripler sa production.

La fromagerie Gaugry produit une douzaine de fromages différents. © Fromagerie Gaugry

En 2012, la fromagerie Gaugry est vendue au groupe familial Lincet, installé à Saligny (Yonne) près de Sens, reconnu pour ses fromages comme le brillat-savarin, le chaource ou encore le Délice de Bourgogne. De son côté, Gaugry produit essentiellement de l’époisses AOP (93 tonnes), du soumaintrain IGP (24 t) et d’autres spécialités fromagères à croûte lavée comme L’Ami du Chambertin (83 t). Afin de diversifier son activité et pérenniser son site de Brochon, la fromagerie côte-d’orienne va créer un nouvel atelier équipé d’une technologie lactique fromagère et dédié à la production de brillat-savarin IGP.

De 15 000 à 40 000 litres de lait transformés par jour

L’introduction de cette nouvelle activité devrait consolider les emplois existants (36 en 2024) et ouvrir la voie au recrutement de 15 nouveaux collaborateurs. De plus, ce gros investissement aura un impact positif direct sur l’ensemble de la filière laitière régionale – déjà 57 éleveurs travaillent avec le groupe Lincet, dont 7 en Côte-d’Or pour la fromagerie Gaugry –  puisque le site va passer de 15 000 à 40 000 litres de lait transformés par jour après l’installation de la nouvelle ligne de production. Soit à l’horizon 2028, le début des travaux étant prévus en 2025.    

Ce projet doit aussi permettre à l’entreprise de passer un nouveau cap en termes de performance environnementale, afin de montrer la voie vers l’industrie agroalimentaire de demain. Lincet entender lier un processus innovant et respectueux de l’environnement à une gestion responsable et vertueuse de la ressource alimentaire. À terme, l’objectif est de « garantir une fabrication 100 % française, le développement des filières AOP, la qualité des produits, la réduction du plastique, et une plus juste rémunération des éleveurs ». Dont acte.