Le « prix de la créativité » participe de la réussite du Championnat du monde de l’œuf en meurette, organisé chaque année au château du Clos de Vougeot. Parrainé par DS Store Beaune et son concessionnaire Michel Varziniac, il a déjà récompensé cinq grands chefs répartis sur plusieurs continents. Retour sur un casting œuf-forisant.
1936. Le cahier des charges de la mythique 2CV impose à cette future voiture populaire tout terrain de pouvoir traverser un champ de labour avec un panier d’œufs à bord, sans faire d’omelette. La belle mettra quatorze ans pour éclore, avec le succès que l’on sait. Puis Citroën inventera la DS, emblématique « carrosse » joliment profilé d’une bourgeoisie roulante en quête de l’excellence française et d’un confort exceptionnel. Plus récemment, DS est devenu une marque à part entière. On a donc vu fleurir des DS Store un peu partout en France, avec leur design élégant, « life style » comme on se plait à dire aujourd’hui.
Pourquoi raconter tout cela ? Parce que grâce à Michel Varziniac, la marque premium nationale a fait de l’œuf en meurette le meilleur de ses ambassadeurs. Épicurien notable, le concessionnaire beaunois s’est rapproché en 2020 d’Arnaud Orsel, intendant général du château du Clos de Vougeot, pour décerner chaque année le « prix de la créativité » dans le cadre de l’extraordinaire Championnat du monde de l’œuf en meurette. En cinq éditions, autant de grands chefs ont bénéficié de cette récompense, mais aussi un certain temps du confort de la DS. Passage en revue d’une brigade de rêve pour la cuisine traditionnelle.
2020. L’Île Maurice et la Bourgogne
Franco Bowanee joue des coudes avec 11 autres chefs venus d’un peu partout pour décrocher le graal. Cette année-là, le titre mondial revient à Bruno Brangea, du bel établissement Champeaux les Halles (Paris 1er). Habitué à régaler une clientèle exigeante au magnifique Château de Vault-de-Lugny (Yonne), le discret et talentueux maître des fourneaux d’origine mauricienne ne fait pas de la figuration. Sa vision éclairée de l’œuf en meurette lui permet de ramener dans l’Yonne le prix de la créativité donc, de sauver l’œuf-neur de la Bourgogne ! Le prêt d’un DS Crossback E-Tense, 100% éléctrique, le lui rappellera quelque temps.
2021. L’Yonne, bis repetita
En présence de SAS Albert II de Monaco, qui se passionne pour la Principauté imaginaire de l’ovalie, l’édition 2021 du grand concours de Vougeot a des allures princières. C’est un enfant star de la télé qui emporte le titre, le joyeux et brillant lyonnais Grégory Cuilleron. Mais l’Yonne se distingue à nouveau dans le cadre du Prix de la Créativité, avec l’excellent Jérôme Joubert. Après avoir connu Georges Blanc et Stéphane Derbord, le chef icaunais a rejoint l’univers de Jean-Michel Lorain (Côte Saint-Jacques) pour tenir avec brio les rênes du Rive Gauche à Joigny. Une adresse qu’on vous recommande vivement pour son rapport qualité-prix.
2022. 100% Côte-d’Or
En ce millésime gourmand, une pétillante cuisinière d’Arnay-le-Duc devient championne du monde de l’œuf en meurette. Joy-Astrid Poinsot a sorti de l’oubli Chez Camille, la mythique adresse familiale menacée de disparition. Elle n’a pas démérité. Prouvant qu’il sait aussi récompenser les régionaux de l’étape, le jury du concours décerne le prix de la créativité à un autre Côte-d’orien, Jean-Bruno Gosse, alors chef étoilé de Loiseau des Ducs à Dijon. Aujourd’hui, ce dernier a pris en charge la Table des Climats de la Cité internationale de la gastronomie et du vin à Dijon. Il est donc facile d’en apprécier le grand talent.
2023. Direction la grosse pomme
Le vainqueur du millésime 2023 tient la belle Auberge communale du Mont-sur-Lausanne en Suisse mais c’est encore l’Yonne qui récolte les honneurs puisque Fabien Pairon est d’abord le fils d’un grand charcutier de la région de Sens. Le prix de la créativité, quant à lui, part directement aux États-Unis. Son récipiendaire, Erik Starkman, est le chef vénéré du Dinex Group – Centurion by Daniel Boulud à New York. L’histoire ne dit pas si la DS a gagné en notoriété du côté de la grosse pomme, mais elle démontre que l’œuf en meurette est bel et bien une affaire internationale !
2024. Arigato, Yu !
Sous la bienveillance et le professionnalisme de Georges Blanc, le jury 2024 choisit de voyager. Jérémie Muller, un Alsacien devenu le chef exécutif du Restaurant Helena à Montréal, succède à Fabien Pairon, qui préside par ailleurs le jury du concours amateur. Mais c’est à un étoilé japonais que revient cette fois-ci le prix parrainé par DS Store à Beaune. Yu Sugimoto fait les beaux jours du restaurant Les Saisons à Tokyo. Son amour de la meurette ne doit rien au hasard. En 2014, alors âgé de 33 ans seulement, il avait été adoubé par le regretté Marc Meneau (encore un Icaunais!), pour relancer (en vain malheureusement), le fabuleux établissement L’Espérance à Saint-Père-Sous-Vézelay. Arigato, Yu Sugimoto, pour ce brillant « œuf-mage » à un monument de notre cuisine traditionnelle !
