Saint-Vincent, truffe et musée Niépce : Bourgogne Magazine n°78 est sorti !

Dans ce numéro hivernal, Bourgogne Magazine nous emmène dans les coulisses de la 80e Saint-Vincent tournante de Morey-Saint-Denis et Chambolle-Musigny, au marché de la truffe de Noyers (Yonne), au musée Niépce de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ou encore à Varzy (Nièvre)…

Mangé à toutes les sauces, le patrimoine, ne se limite pas à un tas de vieilles pierres et à des collections d’objets derrière une vitrine de musée. Avec son patrimoine mondial, l’Unesco a d’ailleurs su faire évoluer les mentalités en montrant toute l’étendue de cet héritage commun de l’humanité, des climats du vignoble de Bourgogne aux lagons de Nouvelle-Calédonie en passant par les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Plus difficile à cerner est le patrimoine culturel immatériel, celui qui concerne les pratiques, les connaissances et les savoir-faire transmis d’une génération à l’autre. Ces patrimoines, vivants par définition, comprennent notamment les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs, les compétences relatives à un métier…

En Bourgogne, la Saint-Vincent tournante en fait bien sûr partie. En janvier 2024, sur le thème de l’art, Morey-Saint-Denis et Chambolle-Musigny vont perpétuer la tradition de cette grande fête populaire qui réunit vin, foi et secours mutuel. Notre dossier principal donne la parole aux villageois impliqués dans la prochaine édition.

À sa façon, la cueillette de plantes sauvages comestibles dans le Morvan constitue un autre patrimoine vivant. Un temps tombé en désuétude, ce savoir-faire connait un certain regain, à l’image de la paysanne-herboriste d’Herbalune, Anne Perin. Au contraire du cavage de la truffe de Bourgogne dans l’Yonne, une activité vieille comme le monde qui se heurte aujourd’hui à une inquiétante baisse de la ressource due à la sécheresse. Dans un registre industriel cette fois, ce numéro met aussi en avant le savoir-faire des ouvriers de la Seb à travers le témoignage de Camille Philippe, un de ceux qui ont mis au point la toute première Cocotte-Minute en 1953, il y a tout juste 70 ans. Patrimoine vivant encore avec les millions de photos conservées au musée Niépce de Chalon-sur-Saône, qui échappent progressivement à leur condition matérielle grâce à la numérisation, les rendant ainsi bien plus durables… et consultables à l’envi.

Dans un cas comme dans l’autre, que resterat- il de tout cet héritage culturel dans un siècle ? Une chose est certaine, sa transmission passe par chacun d’entre nous. Loin d’être immuable, ce bien commun confère aux communautés et aux individus un indispensable sentiment d’identité et de continuité. Il doit donc faire l’objet de toutes nos attentions, car rien de ce qui est vivant n’est immortel.

➡️ BOURGOGNE MAGAZINE N°78 – Disponible en kiosque et sur bourgognemagazine.com – Sommaire à découvrir ici