Peugeot 508 SW dans les jardins de Barbirey : la lionne hybride et les oies

Jamais à une vacherie près, DBM et DijonBeaune.fr ont confié une belle Peugeot 508 SW hybride à Serge Exare pour flâner dans les jardins de Barbirey-sur-Ouche. Autrement dit confronter la lionne aux oies. Le PDG de Sobem-Scame, basé tout près d’ici à Sainte-Marie-sur-Ouche, s’est fait un plaisir d’honorer cette petite balade-interview. 

Le break haut de gamme de Peugeot, dans le grand parc du château de Barbirey. © Isabelle Smolinski

On dirait le début d’une fable de La Fontaine. La lionne, c’est une 508 SW Hybride, break haut de gamme par excellence signé Peugeot. Son pilote du jour est Serge Exare, le boss de Sobem-Scame, entreprise phare installée au bord de l’Ouche depuis 1955. Son PDG y est entré il y a trente ans et l’a rachetée en 2012, encourageant deux ans plus tard une fusion avec Scame, groupe italien producteur de matériel électronique. Sobem (pour Société bourguignonne d’éléctromécanique)-Scame est donc historiquement liée à Sainte-Marie et son territoire. Elle emploie aujourd’hui 65 collaborateurs, pèse plus de 10 millions de chiffres d’affaires et, pour l’anecdote, eut notamment pour président, dans les années 1995, Francis Mer avant qu’il ne devienne ministre des finances sous Jacques Chirac. 

Serge Exare, bon client

Cette activité suppose un haut niveau de technicité, qui va de l’armoire de chantier à la borne de recharge de véhicules électriques. Serge cultive lui-même un rapport sincère à la mobilité verte, « ne serait-ce que pour montrer l’exemple ». Au quotidien, l’atypique dirigeant (on y reviendra) roule plutôt dans une électrique d’un autre genre, commençant par « t » et finissant par « sla ». Là n’est pas le sujet. Notre hybride a elle aussi la ressource nécessaire pour un break, comme le confirme l’essayeur. Malgré son allonge, elle suit le mouvement avec une certaine souplesse. En sillonnant les petites routes du bord de l’Ouche, on n’a pas l’impression de se traîner un char d’assaut et c’est rudement agréable. « C’est une grande rouleuse, une super voiture », abonde l’intéressé, qui avoue au passage un faible pour Peugeot. « J’ai toujours bien aimé la marque, qu’il s’agisse du 3008 hybride ou de la 508. J’aime avoir un interlocuteur unique en ce qui concerne les véhicules de société et je m’entends bien avec Peugeot Dijon », dit en substance le patron, qui vient d’intégrer une 208 électrique dans son parc de 17 autos dédiées à l’équipe commerciale et aux cadres. Ce qui en fait un bon client, littéralement, de la concession.

La 508 SW Hybride, 40 km d’autonomie pleine en mode électrique, offre un environnement assez calme pour aborder en douceur la situation sanitaire de l’entreprise. En toute transparence, Serge fait état d’un trou de deux millions d’euros dans les comptes « corona-viciés ». Ce qui est perdu est perdu, « mais heureusement la reprise est bonne et nous avons un petit trésor de guerre qui nous permet de voir venir ». La période a mis tout le monde à l’épreuve. « Elle a entraîné comme jamais une remise en question sur notre fonctionnement. Je suis encore en pleine réflexion. Ce moment a aussi révélé le caractère profond des collaborateurs, avec inévitablement des satisfactions et des déceptions. » 

La Peugeot 508 SW salue les oies

À Sobem-Scame, on n’a pas attendu la crise pour adopter un fonctionnement original, à l’image de son décisionnaire. Ici, c’est week-end de trois jours, avec le vendredi matin consacré aux heures supplémentaires. Serge s’est aménagé un loft à l’étage pour dormir quelques jours sur place la semaine, avant de regagner ses pénates chalonnaises. Dans l’enceinte même de l’entreprise, à l’entrée, un joli carré d’herbe profite aux… chevaux, poney et âne quelques semaines de l’année. « J’ai proposé à mon voisin du haras d’occuper ce lopin, et en échange il m’a emmené de la terre pour notre potager collectif, tout ça sans parler d’argent. » Dans ce jardin d’entreprise – autre petit miracle du coronavirus – chacun est libre de mettre le bleu de travail. De beaux légumes attendent leur jour de gloire. Les vieux outils de feu son jardinier de papa sont là, bien alignés, sous la protection de l’église du village attenante.

À portée d’autoroute, Serge est bien en Ouche & Montagne, même s’il concède se sentir « un peu à l’étroit, donc en prospection, car j’aimerais laisser une entreprise pérenne et très moderne, sans y rester éternellement : j’ai plein d’autres projets de vie ». 

On veut bien le comprendre. À flâner dans les jardins du château de Barbirey, au beau milieu de ce spectacle chromatique, on a des envies de grands espaces. Le sympathique et jeune couple Charlotte et Antoine cultive son goût de recevoir depuis le déconfinement, après que les propriétaires leur ont laissé le champ libre sur ce point. C’est ainsi que dans le parc à l’anglaise du XIXe siècle, le break immaculé progresse en silence. Près de l’étang en forme de cœur, Serge en vient à saluer nos amies les oies, à distance raisonnable – au moins un mètre, c’est de circonstance. Pas d’inquiétude, les titis, cette lionne-là est inoffensive. Quoi que…