Keith Cruiks, formateur Wall Street English et Blues Man

Dijonnais de longue date, originaire de Lincoln en Angleterre, Keith Cruiks est bien connu de la scène locale. Guitariste-chanteur la nuit, formateur chez Wall Street English le jour, tel est le joueur de blues.

Un soir magique de 2017, elle avait retourné, au propre comme au figuré, tout le jury de The Voice Kids en chantant Amazing Grace comme une grande dame du gospel. Du haut de ses 15 ans, Cassidy Cruiks s’était hissée jusqu’en finale sous la protection de Patrick Fiori. « J’y pense souvent, c’était une aventure incroyable », sourit Keith avec la fierté des papas pudiques. Aujourd’hui, Cassidy a 21 ans. Elle poursuit des études supérieures en langues étrangères appliquées (tiens donc) dans le sud de la France, mais manque rarement l’occasion d’un duo père-fille. La musique fait partie de la famille. 

Keith, avec un prénom pareil, pouvait difficilement y échapper. Les Dijonnais l’ont connu dès les années 2010, à travers les groupes Blues Thérapie puis After Midnight. Le Flannery’s et le Brighton font partie de ses spots privilégiés pour faire un bœuf, y mettre ses joies et ses peines (air connu), comme à l’été dernier dans le cadre du festival Garçon la Note. « Je me suis fait la main dans plusieurs groupes à Nottingham avant d’arriver en Bourgogne il y a vingt-cinq ans, retrace le gars de Lincoln, dans le nord-ouest anglais. Dans ce milieu, on fait vite de belles rencontres, la musique est universelle. »

« La musique, ma guitare, c’est toute ma vie ! »

La France, il la découvre en 1998 pour le boulot. « Je travaillais pour une entreprise de composants électroniques qui voulait développer le marché français. » Ce sera donc la région parisienne puis la Côte-d’Or, à Saint-Apollinaire où il vit toujours. « Mes deux filles sont nées en France, les copains sont ici, alors ma retraite, que j’espère proche, je ne la passerai pas ailleurs ! » 

Depuis dix ans, Keith a quitté l’industrie pour devenir formateur en anglais. Sa sympathie et son goût des autres sont unanimement appréciés au centre Wall Street English de Dijon. Son audience est aussi bien constituée d’étudiants avides de voyages que de chefs d’entreprise en quête d’une mise à niveau. « Je dois dire que le niveau des Français s’est amélioré. Vous avez toujours du mal avec la grammaire, mais il y a moins de freins chez les jeunes pour prendre la parole », estime le formateur bienveillant, qui pose pour la photo avec sa gratte et le CD qu’il vient de commettre avec ses potes d’After Midnight. « Nous l’avons appelé Kind of Blues (ndlr, « un genre de blues »). Douze titres, tous de ma composition. La musique, ma guitare, c’est toute ma vie ! » 

Comme Michel Jonasz

Ses autres petits bonheurs sont simples. Le foot, qui remonte à sa prime jeunesse (« Le France-Angleterre à la Coupe du monde était un déchirement. Moi j’étais pour les Anglais, les filles pour la France »), un peu de rugby of course, et « aujourd’hui le jardinage – à chaque âge son sport n’est-ce pas ? » Le reste du temps, l’ami Keith se balade au Musée des Beaux-Arts dont il loue la « fabuleuse rénovation » et refait le monde dans les cafés. « Pour la première fois depuis trois ans, je suis rentré en Angleterre pour Noël. La pandémie y a fait beaucoup de dégâts, comme ici. Le Brexit aussi, une vraie catastrophe… »

Keith doit justement nous « brex-quitter » sans tarder : un atelier l’attend. De blues, évidemment. « Je collabore notamment avec l’école de l’association Jazz’On où j’encadre les Combos Blues les lundis et mercredis soir au Conservatoire. » Un seul mot d’ordre : le partage. « « On est des joueurs de blues », chante Michel Jonasz. J’aime bien l’idée… » 

Rubrique en partenariat avec Wall Street English,
le n°1 des cours d’anglais pour tous

Tous les épisodes « Wall Street English »
🇳🇿 #19 John Barker, directeur général de l’OIV
🇺🇸 #18 Tommy Pace et Lara Young, cogérants de la microbrasserie Vif
🇬🇧 #17 Katherine Frelon, boulangère du Fournil de Flavigny
🇬🇧 #16 Keith Cruiks, formateur Wall Street English et blues man
🇬🇧 #15 Jamie Ritchie, président de Sotheby’s Wine
🇺🇸 #14 Matt McClune, micro-torréfacteur à Saint-Romain
🇳🇿 #13 Hugh Chalmers, entraîneur néo-zélandais du CS Beaune
🇺🇸 # 12 Denis Toner, Beaune in the USA
🇬🇧 #11 Paul Day, sculpteur bourguignon d’adoption
🇺🇸 #10 Tobias Yang, directeur du Château de Chailly
🇺🇸 #9 Becky Wasserman, adieu à une grande dame du vin
🇦🇺 #8 Jane Eyre, ex-coiffeuse devenue Négociante de l’année 2021
🇺🇸 #7 Brittany Black, créatrice d’une librairie anglophone
🇬🇧 #6 Christopher Wooldridge, le docteur vélo et mister bike de Dijon
🇺🇸 #5 Alex Miles, personnage multicasquette et fin gourmet
🇬🇧 #4 Deborah Arnold, Dijon et sa cité des dukes
🇬🇧 #3 Jasper Morris, pape des dégustateurs en Bourgogne
🇦🇺 #2 Kevin Pearsh et ses totems de Commarin
🇬🇧 #1 Clive et Tanith Cummings, protecteurs de l’abbaye de La Bussière